J’aime les bons produits et les histoires autour, de celles que racontent les producteurs, et les passionnés. Cela donc n’étonnera personne que j’aime écouter les émissions culinaires radiophoniques. C’est en réécoutant un podcast d' »On va déguster ! » sur France Inter, dédiée aux légumes secs que j’ai trouvé la recette dont je vous propose une variante aujourd’hui.
Etait invité lors de cette émission, Gilles Daveau qui présentait un livre dont il est le co-auteur « Savez - vous cuisinez les légumes secs ?« , aux éditions Presse de l’EHESP.
A ce moment-là pour moi, les légumes secs se réduisent aux pois, pois chiches et haricots, et je suis très loin de me douter que l’on peut en faire des pâtisseries. Au cours de l’émission, l’animateur et les chroniqueurs goûtent un ersatz de fondant au chocolat à base de haricots rouges, et pour tous c’est LA découverte. Furieusement intriguée, j’ai donc voulu essayer, et n’ayant pas de chocolat sous la main, je me suis rabattue sur une version aux amandes. Et en effet, c’est vraiment bluffant !
Pour celles et ceux qui souhaitent la recette uniquement, vous pouvez aller à la fin de l’article pour la télécharger, pour les plus courageux qui veulent en savoir davantage sur la recette, je vous laisse poursuivre votre lecture, et je vais essayer de rester concentrée.
Je vous propose donc une très petite revisite du gâteau au noix proposé dans ce livre, car ma version est à la poudre d’amandes. Il s’agit d’un gâteau sans gluten. Il n’est pas végan/végétalien, car la recette comporte des oeufs et du beurre.
Economat pour un gâteau pour 6 :
- 250g de purée de haricots rouges (je donne la recette plus bas)
- 125g de poudre d’amande
- 3 oeufs
- 60g de beurre
Temps de préparation : 10 minutes
Temps de cuisson : 10 minutes pour la purée de haricots rouges + 30 minutes de cuisson pour le gâteau.
La recette et les explications :
Il s’agit d’un gâteau de voyage, même s’il est bien moelleux, il se rapproche beaucoup au niveau de la consistance d’un gâteau au yaourt. Il ne s’agit en aucune façon d’un « fondant ».
1.La purée de haricots rouges sucrées
Elle n’existe pas dans le commerce, il faudra donc la réaliser. Pour 250g de purée, il vous faut : 150g de haricots rouges cuits, 100g de sucre, un peu de vanille en poudre et un peu de rhum pour aromatiser.
Mettre les haricots et le sucre à cuir, dès que le sucre boue le sortir du feu, incorporer la vanille en poudre et le rhum. Bien remuer le mélange et passer au mixer pour obtenir une purée.
Si votre purée n’a pas un grain assez fin à votre goût, vous pouvez rajouter un peu d’eau.
Si on goûte, on a l’impression d’une purée de châtaigne, c’est très surprenant, mais terriblement délicieux.
2. La poudre d’amandes
On ajoute la poudre d’amandes à la pâte de haricots.
Dans la recette initiale, l’auteur ajoute de la poudre de noix. Pour ma part je n’en avais pas. Vous pouvez ajouter la poudre du fruit à coque que vous souhaitez. Mais ne rajouter pas de sucre, la purée de haricot étant déjà très sucrée, il y aurait un risque de trop, et de perdre l’équilibre.
A priori lors de cette étape, vous pouvez également rajouter de l’extrait de vanille ou du rhum si vous souhaitez que le goût soit encore plus prononcé. Voire même des pépites de chocolats ou des morceaux de noisettes, d’amandes ou de noix pour les plus gourmands.
3. Monter les oeufs en neige et faire fondre le beurre
Dans un premier temps on met le beurre dans un bain marie et on le fait fondre doucement.
Dans un deuxième temps, on clarifie les oeufs (on sépare les jaunes des blancs) et on monte les blancs en neige, soit à la main soit au robot, c’est comme vous préférez.
La purée de haricots a commencé à refroidir.
On incorpore d’abord le beurre fondu à la purée de haricots, ce qui va le faire refroidir et ainsi permettre aux jaunes d’oeufs de ne pas cuire. On ajoute ensuite les 3 jaunes d’oeufs et on remue bien pour être sur qu’ils ne coagulent pas.
On verse le mélange dans les blancs en neige et on mélange.
Les blancs en neige vont permettre de donner de la légèreté au gâteau et de le rendre plus moelleux. Pour ne pas casser cet effet, il faut mélanger délicatement l’ensemble et ne surtout pas casser les blancs. On utilise donc une maryse ou une cuillère en bois, on remonte le fond du saladier vers le haut délicatement.
4. La cuisson au four
On verse dans un moule à gâteau préalablement recouvert de papier sulfurisé et on enfourne pour 30 minutes à 180°C.
Pour le timing exacte de la cuisson et la chaleur, il faut voir avec votre propre four.
Si vous le souhaitez, vous pouvez beurrer le moule à gâteau plutôt que d’utiliser du papier sulfurisé. N’étant pas une grande adepte des moules en silicone, je ne sais pas si en ne mettant rien, le démoulage ne posera pas de problème, mais je suis tentée de dire que non. S’il y a des amatrices, n’hésitez pas à me dire ce qu’il en est !
Une fois la cuisson finie, il n’y a plus qu’à le démouler et à le débarrasser sur une grille pour le laisser refroidir.
Personnellement il est restée sur une assiette sans protection particulière pendant 2 jours et demi (ça a été une torture de ne pas le dévorer d’un coup), et le moelleux était toujours là.
Chouette recette! Je n’ai jamais essayé la purée de haricots rouges sucrés mais tu me tentes!! A bientôt!
et bien quand j’ai entendu ça la première fois… j’ai du repasser 2 fois le podcast 🙂 et puis ensuite je me suis rappelée la pâte de haricots rouges dans les desserts japonais 🙂 N’hésite pas à me dire ce que tu en as pensé 🙂
Je suis aussi une fan inconditionnelle d’ « On va déguster » que je réécoute en podcast religieusement et qui est une mine d’infos et d’inspiration.
La purée d’haricots rouges, sucrée, est une base incontournable des desserts chinois et japonais. On peut en faire des tartinades, s’en servir pour des cakes chocolat etc. C’est une assurance de moelleux.
entièrement d’accord avec toi 🙂 ça me fait penser que je n’ai pas écouter celui de la semaine dernière… donc j’y surfe de ce pas !
Chère Anne-So !
Quel délice de te retrouver ici….
je suis une fan inconditionnelle des adzukis, ces petits haricots rouges japonais. Mais je ne les ai encore jamais cuisinés comme ça ! Tu me donne envie 🙂
Je pense à toi en dégustant mon premier pot de châtaignes de cette année à l’AMAP…
Bises
Lara
Ayayayaya 🙂 l’un de mes plus grands regrets « la crème de châtaignes d’Hélène » 🙂 Là j’ai utilisé des haricots rouges classiques, je n’avais pas d’azukis (je pense que le résultat aurait été encore meilleur avec) Bises 🙂
J’adore les haricots dans les desserts, particulièrement les azuki dans les petites douceurs sucrées (mais pas trop) japonaises, comme les mochi, les doryaki (sortes de pancakes fourrés à la purée d’haricot rouge), les beignets, les brioches… tout!
Je suis également une grande adepte des amandes donc ta recette qui a l’air très saine me tente bien. Merci de l’avoir partagé!
Comme je te comprends 🙂 Je suis aussi une grande fan de la pâte de haricots Azuki dans les doryaki ou juste comme ça 🙂 On en trouve dans les magasin de nourriture asiatique. J’espère que ce gâteau te plaira si tu te laisses tenter 🙂 Merci pour ton petit passage et pour ton commentaire 🙂
C’est fou car ce n’est même pas spécialement rouge on ne devinerait pas du tout la présence du haricot rouge!
En fait les haricots rouges en cuisant perdent de leur côté rouge, ça devient plutôt marron, comme de la crème de châtaigne et délayé avec le reste ça passe totalement inaperçu. Peut être qu’avec des azuki la couleur aurait été plus marquée… C’est vrai que cette recette est vraiment bluffante 🙂 Merci pour ton passage !
Il as l’air vraiment très bon !
Merci 🙂 Il a été dévoré en un rien de temps !
So gourmand!!!!
merci 🙂
Ce gâteau est super original !
oui je trouvai aussi 🙂 quand je l’ai entendu à la radio j’ai vraiment voulu essayer et je ne regrette absolument pas ! Merci pour ton petit passage chez moi 🙂